vendredi 27 avril 2012

cours de photographie

LES NOTIONS DE BASE

La photographie de paysage est à la portée de tous. Quelle que soit la saison, à la mer ou à la montagne, dans les champs ou dans la ville, les possibilités de prises de vue sont infinies. Il s’agit certainement du domaine le plus accessible aux photographes. Pas besoin d’avoir un reflex dernier cri ou un objectif exceptionnel. Un compact d’entrée de gamme peut suffire. Surtout si on se contente de saisir un décor mythique, tel le Grand Canyon ou les chutes du Niagara par exemple pour dire : « J’y étais ! »… Et l’image est en général correcte, grâce à l’assistance de fonctions toujours plus intelligentes à l’ère numérique. Mais si l’on prend le temps d’analyser ses clichés, on réalise qu’il y avait peut-être mieux à faire. Simple en apparence, la photo de paysage exige de suivre quelques règles pour prendre toute sa dimension.

[Ci-dessus] : EXPLOITEZ LE CIEL Ce skieur de fond semble perdu dans l’immensité du décor neigeux. Les nuages prennent une place prépondérante dans la composition. La petite clôture à droite intervient comme un élément graphique dans l’image et souligne la ligne d’horizon entre la neige et le ciel.© Bruno Calendini
- Matériel : Nikon D2x • Nikkor AF-S 12-24 mm f/4
- Exifs : 24 mm • 1/250e s • f/5,6 • 100 Iso
- Heures de gloire :
« Attendre la bonne lumière »… tout un credo dans la vie d’un paysagiste. L’aube et le crépuscule sont deux moments cruciaux. Les couleurs sont plus chaudes, les ombres s’allongent, modèlent le relief et ouvrent de multiples perspectives en matière de composition. Faut-il pour autant s’interdire de photographier entre ces deux instants ? Non, bien sûr. Mais on obtiendra les plus beaux résultats en se levant tôt, ou en fin de journée, lors des derniers rayons. Il est donc primordial de connaître les heures de lever et de coucher de soleil. Les photographes professionnels n’hésitent pas à effectuer des repérages à plusieurs moments de la journée. Ils prennent des notes. Sans forcément avoir un appareil autour du cou. Être présent tôt le matin ou tard le soir sur des sites isolés implique parfois de randonner et de dormir sur place. Dans ce cas faites vous une petite check-list d’accessoires (frontale, briquet, téléphone portable, outil multifonction…) qui peuvent vous être utiles si la nature devenait hostile ou en cas d’accident.

[Ci-dessus] : RECHERCHEZ LES BELLES LUMIÈRES Les premières lueurs du jour sont propices à des ambiances photogéniques. Ici, les rayons du soleil réchauffent la surface de l’eau en créant un léger brouillard qui enrobe les bateaux d’un voile fantomatique.© Bruno Calendini
- Matériel : Nikon F5 • Nikkor AF-S VR 70-200 mm f/2,8G ED-IF
- Exifs : 200 mm • 1/500 e s • f/8 • Velvia 50 Iso

« On obtiendra les plus beaux résultats en se levant tôt ou en fin de journée »


Il est préférable d’anticiper la topographie du site dans lequel on va travailler ou encore de s’habiller en fonction du climat : pour piétiner parfois de longues minutes derrière son trépied en attendant l’instant magique, mieux vaut être confortablement équipé. Au petit matin, les réveils peuvent être frais et la rosée pénétrante. Un coupe-vent imperméable devient alors le vêtement de base. Si on traverse des herbes hautes ou que l’on se rend près d’une zone humide, comme une tourbière ou un étang, des chaussures étanches, voire des guêtres peuvent être utiles. Ce genre d’endroits, surtout au crépuscule, est parfois envahi par les moustiques. Un répulsif efficace type « 5 sur 5 » peut vous éviter d’avoir à battre en retraite au moment le plus photogénique. Une paire de gants légère ne prend pas de place dans un sac. Elle peut vous servir par temps froid, en privilégiant les modèles fins qui permettent de manipuler les commandes du boîtier. Enfin, pensez au plaisir d’un casse-croûte à grignoter aux premiers rayons du soleil, seul au monde, devant un site majestueux, à l’heure où la nature s’éveille.

[Ci-dessus] : SAISISSEZ LES OPPORTUNITÉS Sur cette photo, un rayon de soleil d’automne illumine un ciel d’orage en fin d’après-midi. Ce dernier vire alors au violet : une ambiance à exploiter absolument pour des images originales et surréalistes.© Bruno Calendini
- Matériel : Contax G2 • Contax G90 mm f/2,8
- Exifs : 1/250e s • f/5,6 • Velvia 50 Iso

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