Les bases du portrait
NOTIONS DE BASE
Facile, le portrait ? Si l’on s’arrête à la
simple pression du déclencheur, alors oui, tout le monde peut le faire.
Sauf qu’avant de figer la scène, il y a tout un tas de détails à gérer.
Le résultat final dépendra de la capacité du photographe à les détecter
et à les résoudre. Tour d’horizon des règles à suivre et des pièges à
éviter.
Le portrait fait partie des genres majeurs en
photographie. Au même titre que le paysage. Comme ce dernier, il est
accessible à tous. Du moins, en apparence. Photographier quelqu’un
demande une approche plus subtile qu’une montagne ou un front de mer.
Au-delà de l’acquisition des règles techniques qui régissent sa
pratique, la manière d’aborder le sujet semble cruciale. Ainsi, bon
photographe ne rime pas toujours avec bon portraitiste. Certes, il faut
se donner les moyens de réaliser de belles images. Cela passe par un
choix judicieux au niveau du matériel. S’équiper dans ce domaine n’est
pas aussi onéreux qu’on pourrait le penser. Une fois les problèmes
logistiques réglés, on peut se concentrer sur l’essentiel : le sujet.
- Cadrage et composition
Comme en paysage, genre soumis à des règles strictes en matière de composition, certains fondamentaux doivent être intégrés avant de se lancer dans la pratique. On ne photographie pas n’importe qui, n’importe comment. Qu’il s’agisse d’un proche ou d’une personne étrangère. C’est là qu’interviennent des données qui dépassent le cadre photographique. Mais qui sont essentielles pour réussir un portrait. Au préalable, un important travail d’observation doit être effectué. La morphologie du sujet va commander les choix en matière de cadrage et de composition. Par exemple, on pourra se permettre de photographier de face une personne ayant un visage symétrique. Mais ce cas est plutôt rare. Bien souvent, il est préférable d’orienter la tête à 45°, et de photographier de trois quart face, afin de ne pas mettre l’asymétrie en valeur. Ensuite, chaque élément du visage, dans le cas d’un gros plan, doit être analysé au préalable : le nez, la bouche, le front, les oreilles… selon le cadrage adopté, le rendu sera totalement différent. Au lieu de photographier de profil un sujet arborant un nez proéminent, on optera pour une vue de face, ou de trois quart face, pour atténuer cette impression. De même, on évitera de prendre un large menton en contre-plongée. Ces remarques sont déclinables pour tous les types de cadrage. Elles peuvent s’étendre à la position des épaules, des mains, si on décide d’effectuer un portrait en buste, ou en pied. Devant un sujet nerveux, qui a du mal à tenir ses mains en place, il peut être judicieux de proposer un accessoire pour les occuper. De même, il n’est pas toujours facile de faire poser quelqu’un debout. Dans ce cas, il est toujours utile de pouvoir compter sur un tabouret, tout en gardant le concept de photo en pied. Le moindre détail compte. Tout au long de cette phase d’observation et de dialogue avec le sujet, il faut veiller à ce qu’il se sente à l’aise. Son expression lors de la prise de vue en dépend. Des qualités qui ne sont pas inhérentes à la pratique photographique. Côté prise de vue, la règle générale veut que l’on photographie à la verticale. Mais bien entendu, rien n’empêche de faire des clichés horizontaux. L’alternance paie toujours.
■ [Ci-dessus] : CADREZ SERRE Alejandro
Robaina est le pape du cigare à Cuba. Ce cadrage serré met en valeur
les rides incroyables de l’homme.© Bruno Calendini
Matériel : Samsung GX10 • 50-200 mm F4-5,6 ED Exifs : 150 mm • 1/160e • F5,6 • 200 Iso |
Comme en paysage, genre soumis à des règles strictes en matière de composition, certains fondamentaux doivent être intégrés avant de se lancer dans la pratique. On ne photographie pas n’importe qui, n’importe comment. Qu’il s’agisse d’un proche ou d’une personne étrangère. C’est là qu’interviennent des données qui dépassent le cadre photographique. Mais qui sont essentielles pour réussir un portrait. Au préalable, un important travail d’observation doit être effectué. La morphologie du sujet va commander les choix en matière de cadrage et de composition. Par exemple, on pourra se permettre de photographier de face une personne ayant un visage symétrique. Mais ce cas est plutôt rare. Bien souvent, il est préférable d’orienter la tête à 45°, et de photographier de trois quart face, afin de ne pas mettre l’asymétrie en valeur. Ensuite, chaque élément du visage, dans le cas d’un gros plan, doit être analysé au préalable : le nez, la bouche, le front, les oreilles… selon le cadrage adopté, le rendu sera totalement différent. Au lieu de photographier de profil un sujet arborant un nez proéminent, on optera pour une vue de face, ou de trois quart face, pour atténuer cette impression. De même, on évitera de prendre un large menton en contre-plongée. Ces remarques sont déclinables pour tous les types de cadrage. Elles peuvent s’étendre à la position des épaules, des mains, si on décide d’effectuer un portrait en buste, ou en pied. Devant un sujet nerveux, qui a du mal à tenir ses mains en place, il peut être judicieux de proposer un accessoire pour les occuper. De même, il n’est pas toujours facile de faire poser quelqu’un debout. Dans ce cas, il est toujours utile de pouvoir compter sur un tabouret, tout en gardant le concept de photo en pied. Le moindre détail compte. Tout au long de cette phase d’observation et de dialogue avec le sujet, il faut veiller à ce qu’il se sente à l’aise. Son expression lors de la prise de vue en dépend. Des qualités qui ne sont pas inhérentes à la pratique photographique. Côté prise de vue, la règle générale veut que l’on photographie à la verticale. Mais bien entendu, rien n’empêche de faire des clichés horizontaux. L’alternance paie toujours.
■ [Ci-dessus] : CADREZ SERRE BIS Le
cadrage serré donne plus de force au portrait. Un peu de temps consacré
au modèle permet de le mettre en confiance et d’obtenir une attitude
détendue.© Bruno Calendini
Matériel : Nikon D2x • Nikkor AF-S 70-200 mm F2,8 VR Exifs : 120 mm • f/4 • 200 Iso |
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